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CAILLOUX
Ils sont comme deux écorchés vifs
De chaque côté de la frontière
Ils ne peuvent plus croire à la vie
Qui n'apporte que de la misère
Elle a subi tous les outrages
Qui lui ont fait perdre son âme
Son cerveau s'est emmuré
Le silence s'est installé
Ils ont joué avec son corps
Sans avoir le moindre remords
Ils l'ont laissée anéantie
Dans une vie où tout est gris
Elle se revoit dans le pommier
La guerre n'était pas arrivée
Victor l'aidait à s'installer
Là-haut dans leur jardin secret
La guerre a volé son enfance
Elle n'est que source de souffrances
Pour elle plus rien n'a d'importance
Elle s'est perdue dans le silence
Alors elle a pris son violon
Pour ne pas perdre la raison
C'est sa façon de s'exprimer
De conjuguer le verbe aimer
Chaque jour, devant la frontière
Elle attend, elle ne sait quoi
Le soleil brille derrière la fenêtre
Maintenant elle sait, elle le voit
10 Février 2018
Ce poème est tiré d'une pièce de théâtre et sur la scène, les cailloux symbolisent la frontière.
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Commentaires
2MistourêveriesSamedi 17 Février 2018 à 20:40Suivre le flux RSS des commentaires
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Grand bravo ma belle
Amicalement
Lara